Le 30 août, après les administrations publiques, les entreprises, les commerces et les professionnels du logement, puis les représentants du secteur « numérique et télécommunications » et ceux des collectivités territoriales, les acteurs du sport ont à leur tour été conviés, par le gouvernement, à former leur groupe de travail pour se saisir de la question de la sobriété énergétique. L'objectif fixé à tous est de réduire de 10 % les consommations d'énergie de leur secteur d'ici à 2024, et de 40 % d'ici à 2050.
« À l'approche de l'organisation de grands événements sportifs dans notre pays comme la Coupe du monde de rugby 2023, mais surtout les Jeux olympiques et paralympiques 2024, la France doit, dès cet hiver, se mettre en ordre de marche. Cela passe d'abord par du bon sens sur l'éclairage, le chauffage ou les mobilités. Je remercie les acteurs qui ont d'ores et déjà pris des engagements en la matière et continuent d'avancer », se félicite la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, à l'issue de la réunion organisée avec la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra.
Le sport professionnel s'engage donc « d'ores et déjà à baisser le chauffage et la climatisation dans les installations des clubs, les espaces hospitalités et les centres de formation », précisent les ministères dans un communiqué. Les salles de sport « indoor » s'engagent, elles, à diminuer à 18 °C la température contre 20 °C actuellement. Les diffuseurs TV et le sport professionnel proposeront aussi des mesures pour rationaliser l'éclairage avant, pendant et après les événements. Les fédérations, sous l'impulsion du Comité national olympique sportif français (CNOSF), vont également lancer une action visant à favoriser le covoiturage et sensibiliser la pratique du vélo pour les déplacements de moins de 5 km, et les clubs professionnels vont, eux, « se rapprocher des collectivités pour tendre vers la gratuité des transports en commun les jours de matchs, comme cela existe déjà dans plusieurs collectivités (Valenciennes par exemple) », ajoutent les ministères.
L'objectif est que les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 soient aussi « les plus écoresponsables de l'histoire », et ainsi « diviser par deux leur empreinte carbone par rapport à Tokyo 2021 ».
Le groupe de travail Sport « sera à la tâche durant les prochaines semaines (…) pour affiner un plan d'action concerté et ambitieux, d'ici à fin septembre ».